L'économie au Bénin
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Répartition par secteur d'activité :

Agriculture : 38.4%
Industrie : 8.4%
Mines : 5.5%
Services : 47.7%

Dans le cadre de la libéralisation de l'économie et d'une relance du secteur privé, un programme de privatisation de sociétés étatiques est en cours. Sept entreprises ont déjà été privatisées. La plupart ont été reprises par des intérêts européens, principalement français.

Indicateurs socio-économiques (1998)

PNB : 2,18 milliards de $ (143)*
PIB / hab. : 397 $ (184)*
Structure du PIB :
agriculture 39 %
mines et industries 14 %
services 47 %
Recettes touristiques : 29 millions de $
Dette extérieure : 1,6 milliard de $

* le nombre entre parenthèses indique le rang mondial que le pays occupe pour la rubrique considérée


Commerce extérieur

1994 1995 1996 1997 France 1997
exportations 0.405 0.544 0.557 0.530 365.342
importations - 0.477 -0.732 - 0.743 - 0.696 - 319.781






Communications

Réseau routier : 7 500 km
Réseau ferroviaire : 578 km
Trafic Aérien : 210 millions de passagers / km


Défense

Budget de la défense : 1,2 % du PIB


Eléments du niveau de vie

Taux d'alphabétisation des adultes : 35,5 %
Indicateur du développement humain : 0,368
Médecins : 1 / 10 000 hab.
Apport en calorie : 2 245 par jour et par hab.
(min FAO : 2 400)
Automobile : 50 / 10 000 hab.
Téléphone : 40 / 10 000 hab.
Télévisions : 50 / 10 000 hab.


L'agriculture, l'élevage, la pêche, la forêt

L'agriculture qui est responsable de plus du tiers du produit intérieur brut (PIB) est la principale activité économique au Bénin.
Elle assure habituellement l'autosuffisance alimentaire de ce pays. Les principales productions proviennent des cultures vivrières suivantes: igname, manioc, maïs, millet, sorgho.
Le coton graines, l'arachide en coques, les palmistes et le tabac sont les principales productions agricoles commercialisées. La récolte de coton en graines qui s'est élevée à 186 402 tonnes en 1997-98 avait une valeur de près de 59 millions $US.
Le coton représente la plus importante exportation du Bénin, environ 58 % de toutes les exportations en 1998, et une source de devises.
Le Bénin se classe parmi les principaux producteurs africains de coton. Il est aussi un exportateur de graisses et huiles de palme (6,3 % des exportations totales en 1998).
Enfin l'agriculture béninoise (lorsque les conditions atmosphériques sont favorables) peut être une source substantielle d'exportations vers le Nigéria.

Terres cultivées : 16,8 % de la superficie totale
Prairies et pâturages : 4 %
Forêts : 31,4 %
Pêche : 41 700 tonnes
(cheptel en millions de têtes, bois en millions de mètre cube, autres productions en millions de tonnes).

1994 1995 1996 1997 rang
Indice production agricole 124.0 147.1 151.4 150.0 -
blé - 0.001 0.001 0.001 107
bois 5.739 5.899 6.082 - 73
bovins 1.223 1.272 1.350 1.400 86
canne à sucre 0.035 0.016 0.030 0.030 87
coton 0.103 0.150 0.166 0.175 16
igname 1.250 1.259 1.346 1.302 4
maïs 0.492 0.597 0.504 0.451 59
millet 0.025 0.022 0.029 0.027 37
oranges 0.012 0.012 0.012 0.012 73
ovins 0.960 0.965 0.601 0.605 86
porcins 0.555 0.573 0.584 0.600 71
riz 0.014 0.019 0.022 0.018 86



Mines et industries

L'exportation de pétrole existe aussi au Bénin. L'extraction de pétrole est même la principale activité de ce secteur.
Cette production relativement récente (1982) n'a été que de 195 000 tonnes en 1992, mais est passé à près de 345 210 en 1998.
Le Bénin exploite aussi de l'or, du marbre, du calcaire. Des gisements de phosphates, de minerai de fer, de kaolin, de sables siliceux, de chrome, ont été identifiés , mais aucun de ceux-ci n'est présentement exploité.
Enfin l'ancien Dahomey embouteille de l'eau minérale. Ces activités minières représenteraient près de 6 % du produit national brut (PNB).

Industries alimentaires :



L'industrie manufacturière

L'industrie manufacturière béninoise, qui représente 12 % du PIB et du PNB, repose avant tout sur la transformation de matières premières locales. En effet, les graisses et huiles de palme, le poisson traité (séché, salé, fumé), les fils et tissus de coton, le ciment sont les principaux produits de ce secteur qui était jusqu'ici entièrement nationalisé, mais que l'État souhaite maintenant privatiser.

L'énergie

Un peu plus du tiers de l'électricité consommée au Bénin provient du barrage de Nangbeto , projet conjoint Bénin/Togo entré en opération en 1987 ; sa production totale a été en 1998 de 5 millions de KWh. Le reste des besoins en électricité est comblé par des importations du Ghana, mais un deuxième barrage conjoint Bénin/ Togo sur la même rivière (Mono) devrait permettre à court terme d'abandonner ces importations du Ghana. En 1998, la production et les achats d'énergie électrique se sont élevés à 298 210 000 kWh.


en bref, le bilan énergetique

avec l'énergie en millions de tep, l'électricité en milliard de kWh, l'énergie par habitant en tep, l'électricité par habitant en kWh.

1993 1994 1995 1996 France 96
production totale énergie 1.988 2.035 1.987 1.951 129.811
consom. totale énergie 1.789 1.829 1.869 1.920 254.196
conso. énergie par hab. 0.346 0.343 0.341 0.341 4.355
production électricité 0.026 0.052 0.033 0.047 508.069
cons.électricité par hab. 45 45 43 479 6091


Transport maritime

Le port autonome de Cotonou (PAC) est un port artificiel construit de Novembre 1959 à Juin 1965.
Il comporte trois quais ( un principal de 1800 m, un secondaire de 480 m, et de pèche de 165 m).Le tout est abrité par une digue de 1424 m.
Le port de Cotonou a, en 1998, manipulé 1 887 000 tonnes dont 483 000 provenant, ou se dirigeant vers le Niger
(350 000 t.), le Nigéria (53 958 t.), le Burkina Faso (48 000 t.), le Togo (24 000 t.), le Mali (5 000 t.).
86 % de ce trafic est constitué d'importations. À l'intérieur même des limites du port, il existe une zone franche à la disposition des pays enclavés du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Ainsi, les principales marchandises débarquées sont les céréales (riz, blé) et les farines de céréales (35 %), le clinker (21 %), les hydrocarbures (15 %). 75 % des marchandises embarquées sont des graines de coton et du coton ; les huiles de palme et produits assimilés composent 6 % de ces chargements.
Principal débouché du Bénin, le port de Cotonou est donc aussi un port à vocation régionale puisque depuis plusieurs années, entre 18 et 25 % de son trafic est destiné aux pays voisins enclavés.
On dit aussi que Cotonou a pu profiter de la désorganisation du port voisin de Lomé au Togo suite à la situation politique troublée qu'a connue ce pays. Afin de conserver et de renforcer les avantages du Cotonou comme port de transit, le Bénin entreprend la réfection et l'extension des installations portuaires, l'amélioration des grands axes routiers et ferroviaires entre le port et plusieurs destinations.

Transport aérien

Il y a à Cotonou un aéroport international (qui dispose d'une piste de 2400 m pouvant reçevoir les longs courriers )et des installations de type secondaire (au nombre de huit) à Parakou, Natitingou, Kandi et Abomey...
Des liaisons internationales sont assurées par Air Afrique, Air France, Sabena, Aéroflot, Air Gabon, Cameroun Airlines, Nigeria Airways. En 1998, le trafic de l'aéroport de Cotonou a été de 520 900 passagers dont 100 224 en transit, de 4 059 tonnes de fret et de 589 tonnes pour la poste.

Transport ferroviaire

Il y a 635 km de voies ferrées au Bénin, soit une voie (438 km) reliant Cotonou à Parakou au centre du pays et une ligne côtière de 180 km. Seule la ligne Cotonou - Parakou est en activité, la ligne côtière ayant été fermée en raison de sa faible fréquentation.
Le système ferroviaire est administré et opéré par l'Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports (OCBN), une société appartenant à parts égales aux gouvernements du Bénin et du Niger.

Transport routier

Le réseau routier du Bénin est composé d'environ 7 500 km de routes dont moins de 13% sont bitumés. Les routes le long de la côte et celles de Cotonou à Bohicon et de Parakou à Malanville à la frontière du Niger sont bitumées (un total proche de 700 km).
Le Bénin s'est lancé dans un vaste programme d'amélioration du réseau routier : pavage de voies urbaines à Cotonou et à Porto-Novo, amélioration des routes en direction du Niger, du Burkina Faso et du Togo, projet de construction d'une autoroute Cotonou-Porto-Novo et d'une voie de contournement de Cotonou...

Les banques

Les trois banques publiques du Bénin ont fait faillite entre 1987 et 1990.
L'État a encouragé des banques privées à les remplacer. Une première contrôlée par des intérêts suisses, la Financial Bank, s'est installée en 1988.
En 1990, trois autres banques se sont établies, la Bank of Africa (57 % intérêts béninois), l'Ecobank (1 100 actionnaires de 12 pays d'Afrique de l'Ouest, 14 % par le Fonds de la CEDEAO), la Banque internationale du Bénin (intérêts du Nigéria 70 % et du Bénin 30 %).
Enfin, en 1993, une banque française, le Crédit Lyonnais, dont la filiale avait été nationalisée en 1974, se réinstalle. Au début ces banques s'étaient implantées uniquement à Cotonou, mais depuis des agences ont été ouvertes à Parakou et à Porto-Novo. La Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la Caisse française de développement (CFD) sont aussi présentes à Cotonou.

Le commerce informel

Il y a un secteur de l'activité économique béninoise qui est difficile à évaluer statistiquement, mais qui joue un grand rôle en termes de génération de revenus.
Il s'agit du secteur informel (économie non déclarée) qui est, selon les experts, au Bénin et dans beaucoup de pays d'Afrique, un véritable système économique complexe et structuré.
On dit qu'une part très substantielle des échanges commerciaux avec le Nigéria se fait par l'intermédiaire du commerce informel ; ce commerce avec le Nigéria a d'ailleurs été favorisé par la dépréciation de la monnaie nigériane, le naira, par rapport au franc CFA.
Cela a permis aux produits du Nigéria d'envahir le marché béninois. Le secteur informel représente un important manque à gagner fiscal pour l'État, mais cela a, par contre, permis à la population de traverser récemment une crise financière majeure.
L'État recherche actuellement des moyens de formaliser ce système.

Un exemple du marché informel, l'essance vendue sur le bord de la route :

vente d'essence illicite